Photographe portraitiste et vidéaste raconteur, je situe la personne au cœur de mon imagerie, où la mise en scène et la sculpture par la lumière sont prédominantes. Ne voulant pas demeurer spectateur ou simple témoin d’une scène, je préfère construire des univers hauts en couleurs présentant les images comme fragments d’histoires. Je cherche à induire chez le spectateur le sentiment d’instabilité d’être lancé au cœur d’un événement en cours, le déséquilibre de devoir rapiécer les éléments clés d’une scène qui ont amenés le personnage dans cette situation. Je conçois visuellement des moments pivots d’une narration, la photo étant la première partie, le reste de l’œuvre est créée par le spectateur lors de son visionnement. Cette narration est donc différente d’un observateur à l’autre, jouant avec les repères personnels de chacun. Ma pratique portraitiste est fortement inspirée par la création d’ailleurs poétiques et théâtraux qui semblent nous convier à se réfugier pour fuir la morosité du temps social présent. Là où certains artistes cherchent à choquer ou provoquer, je préfère faire rêver. Je privilégie les collaborations avec les danseurs, musiciens et acteurs, car leur présence extra-quotidienne et leur jeu expressif se prêtent naturellement aux mondes oniriques que je crée. Au théâtre, j’ai contribué à la création de projections scéniques en vidéo-mapping des productions Ailleurs si on y est (2017), Le coffre du terrain vague (2018), La maison qui nous habite (2019), Fin septembre, début janvier (2019), Parc-en-ciel (2020), Peau d’vache (2020), Alors Voilà (2021). Feminalcès (2022) et Méditations sur la beauté (2022) De plus j’accompagne des groupes de tous âges dans la création de courts-métrages. À travers d’ateliers didactiques, nous voyons toutes les étapes de production, de la scénarisation, le storyboarding, l’éclairage, la captation sonore, le jeu, le tournage au montage! Ces ateliers culminent avec la réalisation d’une œuvre tangible que les participants pourront présenter fièrement